Le projet Mangrove

La mangrove de Saint-Louis est la plus septentrionale d’Afrique de l’Ouest et ses espaces font partie de la RBTS – classée par l’UNESCO – et de la zone maritime protégée. La dernière étude estime sa superficie à 1 000 hectares dans le delta du fleuve Sénégal – les forêts de mangroves représentant ainsi 8 % des surfaces forestières du pays.

Cet écosystème est non seulement important pour la biodiversité car il abrite de nombreuses espèces animales mais est aussi un élément essentiel à la lutte contre l’érosion côtière. Cependant, celui-ci est menacé par divers facteurs liés à la pollution, au prélèvement de bois de chauffe et de construction, à l’exploitation intensive des ressources halieutiques, au défrichement en faveur de l’aménagement côtier ou encore au changement climatique.

En 2022, l’accompagnement des femmes opératrices à la vente d’alternatives énergétiques a permis de renforcer la diffusion des solutions énergétiques propres et innovantes par les groupements communautaires. Ces dernières ont bénéficié de formations sur l’utilisation des produits (bio-charbon, foyers améliorés), un renforcement sur la gestion financière et la gestion d’entreprise afin d’optimiser les ventes, la compréhension du profil de leurs clients et la conception de leur modèle de business.

« Je fais partie des cinq femmes sélectionnées dans le cadre du projet autonomisation de celles-ci pour la sauvegarde et la valorisation d’autonomisation de la mangrove à Saint-Louis. Ce projet apporte des services énergétiques respectueux de l’environnement, activités diverses, création d’emplois et activités génératrices de revenus permettant de subvenir aux besoins de ces femmes. Notre réseau, constitué de seize femmes provenant des villages environnants, travaille à la distribution et la commercialisation des produits énergétiques.
Les produits que nous commercialisons sont très appréciés par la population en raison de leur impact économique et environnemental. Les foyers améliorés et le bio-charbon sont de véritables alternatives à la coupe du bois, au gaz butane – qui ne cesse d’être en rupture – et au charbon de bois – dont le prix est en constante augmentation. Les lampes solaires sont également très prisées par la population, particulièrement dans les zones non raccordées au réseau électrique national. Elles leur permettent d’être totalement autonomes notamment en période de délestage. »
Madame Fatou Khol, Opératrice de service énergétique à Saint-Louis