Impulsions Métropole Sud au Sénégal et en Guinée avec le projet Agis!
En novembre et décembre 2023, un volontariat d’échanges et de compétences (VEC) financé par le FONJEP a permis à quatre professionnelles de la formation et de l’insertion professionnelle de chez Impulsions Métropole Sud de participer à un projet de solidarité internationale dans le cadre de leurs activités. Zoé Fréville, responsable du service coopération internationale, interrogée par Susie Kempa, chargée de communication du Partenariat, les a ainsi accompagnées au Sénégal et en Guinée pour ces missions et nous en parle.
S.K : Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les personnes qui vous ont accompagnée durant ces séjours ?
Naima Hamdi, chargée de projets Ressources Humaines, Amandine Hocq, conseillère en insertion sociale et professionnelle d’Impulsions Métropole Sud sont parties avec moi au Sénégal du 20 au 25 novembre. Puis, ce sont Carine Vanhaezebrouck, consultante entreprise et Marilyn Hespel, conseillère en insertion professionnelle qui m’ont accompagnée en Guinée du 4 au 9 décembre.
S.K : Quels étaient les objectifs de ces deux semaines ?
Z.F : En Guinée, les objectifs étaient centrés sur la compréhension et l’amélioration de l’insertion. L’échange entre les regards français et guinéens constituait une étape cruciale pour appréhender le contexte, les acteurs impliqués, les modalités d’accompagnement, et les sources de financement. L’idée était également de partager des outils d’accompagnement concrets tels que des fiches de renseignement, des enquêtes, et des bases de données pour assurer un suivi efficace dans le but de renforcer les capacités des partenaires locaux, établissant ainsi les bases d’une collaboration fructueuse.
Au Sénégal, les objectifs se focalisaient sur le renforcement des outils de gestion de Diapalanté, en mettant l’accent sur la base de données.
La réflexion sur le renforcement du lien et du réseau avec les entreprises ainsi que sur le suivi des bénéficiaires, les questions d’interculturalité, et les méthodologies d’enquête de vulnérabilité étaient également des aspects importants de la mission.
In fine, une gouvernance renforcée du dispositif territorial grâce à l’implémentation d’un logiciel de gestion commun et d’un partage de portefeuille des bénéficiaires, est escomptée.
S.K : Qui sont les partenaires de ce projet ?
Z.F : Parmi les partenaires de cette mission figuraient l’ANPEJ, le Pôle Emploi sénégalais, le Centre de recherches et d’essais, Action Education et de la protection sociale en Milieu Ouvert, l’Agence régionale de développement de Saint-Louis et le centre Diapalante – au Sénégal. En Guinée, 4 OSC (Maison Mère, ADID, UGVD, ADEMEG) faisaient partie de nos partenaires ainsi que le Conseil régional des jeunes de Labé, le Sicoval, le ministère de la jeunesse et des sports, la commune de Labé et celle de Mamou, l’AGUIPE (Agence guinéenne pour la promotion de l’emploi) à Mamou et à Labé, Guinée Solidarité (Mamou), l’entreprise FAPEL (Labé), le Centre de Formation professionnelle (Labé), Centre de formation professionnelle en BTS (briques en terre stabilisée) et le Centre d’Appui à l’Entrepreneuriat Féminin (Labé).
S.K : Je m’adresse maintenant à Amandine, Carine, Marilyn et Naïma. Que retenez-vous de ces missions ?
A.H : Je suis vraiment ravie et satisfaite d’avoir pu faire cette mission au Sénégal. J’espère qu’il y aura une continuité sur cette mission car le fait de partager nos pratiques avec les leurs fut très enrichissant.
J’ai découvert qu’il y avait une importante différence de profil et de valeurs en France contrairement au Sénégal. Ces jeunes en situation précaire, avec très peu de moyens et avec parfois des conditions de vie très difficiles, restent motivés, souriants et ils se battent pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles. L’entraide et le partage également au sein de l’association m’ont beaucoup marqué. Et cette proximité et les liens que les jeunes accompagnés ont pu nouer avec l’équipe professionnelle sont vraiment incroyables.
C.V et M.H : Nous avons été sincèrement touchées d’avoir pu participer à cette expérience humaine. Nous avons pu découvrir un pays magnifique chargé de belles personnes, très humaines dans un contexte complètement différent du nôtre.
N.H : Cette expérience m’a permis de me rendre d’autant plus compte de l’importance de nos missions, des attendus du public et que nous sommes des acteurs essentiels. La transmission de nos savoirs et l’ouverture au monde extérieur nous permettent d’avoir une vision plus globale des problématiques et solutions existantes.
