Le Partenariat s’adapte face à l’épidémie de Covid-19

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Depuis plusieurs mois, nous subissons l’épidémie de Covid-19. Ce virus touche actuellement le monde entier. Le Partenariat tente de s’adapter à cette situation pour protéger l’ensemble des bénéficiaires de ses actions, ses salariés, les projets menés en France, au Sénégal, en Guinée et au Maroc mais également pour protéger sa structure.

La situation actuelle dans chacun de nos pays d’intervention :

    • En France : l’état d’urgence sanitaire est décrété depuis le 23 mars et jusqu’au 24 mai 2020. Cette situation impose le confinement de la population jusqu’au 11 mai et l’interdiction des déplacements. Tous les établissements scolaires et universitaires sont fermés ainsi que les commerces jugés non-essentiels.
    • Au Sénégal : l’état d’urgence est déclaré depuis le lundi 23 Mars 2020 avec une série de mesures fortes dans la lutte contre le Covid-19 dont un couvre-feu national de 20h00 à 6h00. Les frontières sont fermées, les déplacements limités et les écoles, collèges et lycées sont fermés.
    • En Guinée : L’état d’urgence est déclaré sur toute l’étendue du territoire national à partir du 26 mars et au moins jusqu’au 15 mai. Les écoles sont fermées et un couvre-feu est imposé entre 21h00 et 5h00. Les rassemblements de plus de 20 personnes sont interdits et les déplacements sont soumis à autorisation.
    • Au Maroc : Le pays est en état d’urgence depuis le 19 mars et le confinement de la population est imposé depuis cette même date. Les écoles sont fermées depuis le 16 mars ainsi que les établissements jugés non-essentiels.

Protéger l’intégrité physique des équipes :

En France, les salariés ont été placés en télétravail dès l’annonce du confinement par le gouvernement français, l’objectif étant de protéger les salariés tout en assurant, dans la mesure du possible, la continuité des activités menées.

Au Sénégal, au Maroc et en Guinée, les salariés sont également invités à télé-travailler depuis leur domicile lorsque cela est possible. Au Sénégal, l’accès aux bureaux est autorisé entre 9h et 15h en journée. Sur le terrain, des réunions sont organisées (en visioconférences ou par téléphone) chaque semaine avec les salariés afin d’organiser la poursuite des activités.

Les déplacements sont restreints et les rencontres avec les partenaires sont annulées ou effectuées par vidéoconférence. Dans tous les cas, les gestes barrières et les distances sociales sont respectées.

L’impact de l’épidémie sur nos activités :

L’épidémie de Covid-19 nous empêche actuellement de réaliser certaines de nos activités.

En France, les établissements scolaires étant fermés, les activités d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationales du Centre Gaïa ont été stoppées.

Au Sénégal, au Maroc et en Guinée, les établissements scolaires étant également fermés, les activités de sensibilisation à l’Eau, à l’Hygiène et à l’Assainissement (EHA) ont connu un ralentissement même si une grande partie de ces activités a pu être effectuée. Habituellement dispensées dans le cadre du Programme d’Accès à l’Eau et à l’assainissement en Milieu Scolaire, ces sensibilisations permettent l’apprentissage des bonnes pratiques dans le domaine de l’EHA.

Au Sénégal, le Centre de formation et d’insertion professionnelle Diapalante a fermé ses portes. Les formations proposées aux jeunes en difficultés sont annulées et seront reportées.

Les déplacements des équipes sur le terrain ne sont pas autorisés et l’essentiel du travail se fait à distance.

Une mobilisation constante malgré la crise :

Malgré la crise, les salariés en télétravail poursuivent le suivi des activités en cours.

Concernant le pôle coopération internationale, le suivi des projets se poursuit en collaboration avec les équipes sur le terrain et les différents partenaires locaux.

Les équipes sont notamment mobilisées sur le renouvellement de différents programmes : le Programme d’Accès aux Énergies Renouvelables au Sénégal et le programme Voûtes Nubiennes Fouta dans la zone de Matam au Sénégal. Elles sont également mobilisées sur la recherche des cofinancements du Programme d’Accès à l’Eau et à l’assainissement en Milieu Scolaire pour les 3 pays d’intervention, sur le démarrage du projet Nettoiement à El Aounate au Maroc, et sur le lancement du Programme d’Appui à la Gouvernance des Organisations de la Société Civile pour le Développement Durable à Labé en Guinée.

Le travail de planification de la reprise des activités et la modification des activités en prenant en compte le respect des normes sanitaires sont également à l’ordre du jour.

Concernant le pôle Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale, même si les activités ne peuvent plus avoir lieu auprès des écoles, collèges et lycées de la région Hauts-de-France, le suivi des projets européens se poursuit. L’équipe est notamment mobilisée sur le dépôt de potentiels nouveaux projets qui pourraient être menés dans les années à venir.

Les autres activités de l’association sont également assurées : gestion administrative et financière, communication, veille thématique, recherche de fonds…

Sur le terrain, les équipes chargées du suivi des projets sont en lien permanent avec les bénéficiaires et les partenaires locaux. Les échanges se font essentiellement sous la forme de visioconférence. Ils permettent de poursuivre le suivi des activités, de préparer des stratégies à mettre en place à la sortie de la crise, de dresser la situation actuelle des partenaires locaux pour évaluer les besoins les plus urgents et de les informer des dispositifs existants au niveau national et local.

Ces échanges permettent également de mobiliser les partenaires locaux afin de les accompagner dans la mise en place d’actions de sensibilisation et de prévention (respect des gestes barrières, sensibilisation des membres des organisations…) participant ainsi à la mise en œuvre des stratégies nationales de ripostes au Covid-19.

Les actions de terrain pour lutter contre le Covid-19 :

Afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19, le Partenariat se mobilise également sur le terrain et mène des actions à la demande des partenaires financiers intervenant en faveur des partenaires locaux.

Au Sénégal, la Fondation WaitRose mobilise les ONG United Purpose et le Partenariat pour soutenir les actions des fermes agricoles partenaires présentes dans la région de Saint-Louis (West African Farm et Société des Cultures Légumières). Ce soutien permettra la mise en place d’actions de prévention et de sensibilisation auprès des salariés de ces fermes et la mise à disposition de matériel sanitaire et de masques de protection. Des campagnes de prévention sur les radios locales sont également prévues dans le cadre du réseau national JOKALANDE.

Dans la commune de Rosso au Sénégal, l’association AIRS de la commune française de Saint-Laurent-Blangy a mobilisé le Partenariat pour l’accompagner dans son appui financier visant un soutien alimentaire des personnes vulnérables de la ville de Rosso. En effet, la fermeture de la frontière avec la Mauritanie entraîne une crise économique sans précédent pour les habitants de cette localité qui vivent majoritairement des échanges frontaliers. La ville de Saint-Laurent-Blangy a également décidé d’apporter un appui à la commune de Rosso.

Une stratégie de riposte au Covid-19 est également en cours de préparation par la Cellule de Lutte contre la Malnutrition (CLM) dans la zone Nord Sénégal. Le Partenariat, en tant qu’Agence d’Exécution Communautaire dans le district sanitaire de Podor, est mobilisé pour sa mise en œuvre.

À Saint-Louis, l’association Diapalante est en contact permanent avec les jeunes en situation vulnérable. Elle les informe des dispositifs mis en place par l’Etat dans le cadre de la Riposte Covid-19 et les sensibilise sur le respect des mesures d’hygiène et de prévention.

Les équipes sont mobilisées pour mener, en lien avec les partenaires techniques et financiers, une réflexion pour identifier les possibilités d’intervention sur le terrain dans le but de contribuer à la mise en œuvre d’actions permettant de participer à la lutte contre le Covid-19 dans les différents pays d’intervention.

Le Partenariat affecté par la situation :

Même si nous mettons tout en œuvre pour poursuivre nos activités, notre structure subit les effets directs et indirects de la situation et les impacts sont importants.

Dans un premier temps, ce sont les bénéficiaires de nos actions qui subissent les retards de mise en œuvre des projets : accès à l’eau et à l’assainissement dans les écoles, accès aux énergies renouvelables, formations et sensibilisations reportées, constructions de bâtiments, retard des actions de préservation de la mangrove…

Dans un second temps, c’est notre structure qui risque d’être financièrement fragilisée. En effet, de nombreux comités de décision concernant l’attribution de subventions sont reportés par les communes, les métropoles, les entreprises, les fondations… Ces reports risquent d’entraîner des pertes financières pour l’année 2020. Ces pertes peuvent avoir des conséquences négatives sur nos projets comme sur la pérennisation des emplois au sein de la structure.

Le plaidoyer en faveur de la poursuite de la mission d’intérêt général des ONG :

Les pays dans lesquels nous intervenons font partie des pays les plus fragiles. En perspectives de la crise économique et sociale qui s’annonce, les populations les plus vulnérables seront frappées de plein fouet. Avec la montée des tensions sociales, des situations d’instabilité politique sont à prévoir, laissant, dans certains contextes, une place grandissante à la montée des extrêmes.

C’est pour cela que le Partenariat se mobilise auprès des réseaux d’ONG partenaires (Groupes Initiatives, Coordination SUD…) pour défendre l’intérêt primordial des actions de développement.

À court terme, il s’agit de solliciter les partenaires financiers pour :

    • Permettre la continuité des missions d’intérêt général et pour ne pas pénaliser les projets et programmes actuellement en cours. Cela peut se matérialiser par un assouplissement des règles de suivi et de mise en œuvre des projets notamment par le maintien des dispositifs humains et opérationnels en place.
    • Limiter l’impact financier sur les ONG, notamment pour couvrir les frais en cours.

À moyen terme, il s’agit de poursuivre le plaidoyer en faveur de la nécessité d’un développement durable international permettant de diminuer les inégalités.

La pertinence des projets menés et de l’action de notre structure :

Au-delà de son caractère exceptionnel, cette crise nous rappelle l’utilité des projets menés et nous conforte dans l’intérêt et la pertinence de nos actions. La prise en compte de l’urgence climatique, environnementale, sanitaire et sociale est plus que jamais nécessaire.

À ce titre nous pouvons citer :

    • Les sensibilisations à l’Eau, à l’Hygiène et à l’Assainissement menées au Sénégal, au Maroc et en Guinée. L’accès à l’eau, l’apprentissage du lavage des mains et la mise à disposition de latrines lavées se révèlent essentiels pour lutter contre les épidémies. Il est fondamental que les enfants adoptent les bons gestes et les bons comportements à l’école.
    • La participation à la mise en œuvre des campagnes nationales en faveur de la distribution de kits d’hygiène ou de médicaments et matériels pour lutter contre certaines maladies (Maladies Tropicales Négligées) notamment dans la vallée du fleuve Sénégal.
    • La participation à la gestion des déchets au Sénégal, au Maroc et en Guinée, par les collectivités locales et les organisations de la société civile permettant ainsi de limiter l’apparition des maladies d’origine zoonotique chez les humains.
    • Nos actions multiples en faveur de la préservation de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques qui restent particulièrement prégnants actuellement : accès aux énergies renouvelables, constructions bioclimatiques, protection de la biodiversité (mangroves…)…
    • Les activités d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale qui permettent l’apprentissage de toutes les valeurs utiles pour faire face, ensemble, à ce type de situation.

Nous remercions les partenaires qui continuent de nous soutenir dans ce contexte et nous invitons l’ensemble de nos partenaires à poursuivre leur appui au Partenariat afin que nous puissions, ensemble, surmonter cette crise au Sénégal, au Maroc, en Guinée, en France et ailleurs.

Nous remercions, également, les membres du bureau, les responsables et les salariés pour leur mobilisation au service des actions du Partenariat.

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